Unions, what have they done for ME?

I didn’t grow up in a union supportive family.  My first exposure to unions, was when Inco or Falconbridge workers ended up on strike.   When strike day loomed, it seemed our city divided and all conversations regardless of nature, managed to include strike talk.  I tried not to say too much, because of the sensitivity of the subject and the animosity it caused towards one another.  It’s like sex, money and religion, these are sensitive subjects.  Strike up a conversation about any of those subjects and you know it’s going to get heated.  And in Sudbury, Inco/Falconbridge Strike talk gets heated!  But why?  Well, Inco and Falconbridge are looked as the best jobs in Sudbury.  They have good wages, health benefits and big bonuses.  So why do they strike?  To an outsider it seemed that they were just being greedy.  My parents didn’t have health benefits.  My parents didn’t make nearly as much in wages.  And obviously my parents didn’t get the nickel bonuses.   So why go on strike when you’re so far ahead of everyone else?  I’m sure my parents would have easily traded their salaries and benefits with those workers.   I’ve recently entered the workforce as a customer service agent with Jazz at the YSB airport.  I knew that I was part of a unionized workplace, but I didn’t know why I should care.  You’re often reminded that “unions brought you the weekend”.  Seriously? That’s all I work is nights and weekends.   Or I am sure you’ve heard that “thanks to unions we have a 40hr work week”.  Again, I’m not part of this luxury.  As a part-time employee I’m not guaranteed any hours, and it ends up some weeks I work 5hrs and other weeks I can work over 50hrs.  I’m basically on-call, so it’s feast or famine, and all possible shifts, at all possible hours.  So I’ve never seen this so called 40hr week.  So I again I ask, what has my union done for me?  It’s not until I step outside my workplace bubble that I can see the benefits of being a union member.  I look to my right and there are another airline’s customer service agents.  They work the same night and weekend shifts as I do.   They also don’t have a schedule and are usually on call.  And they also aren’t guaranteed weekly hours.  But we’re we do differ is that I make approximately $6.00 more an hour than they do.  I also have health benefits and they don’t.  I am not forced to work split shifts, nor am I forced to take 2 hour unpaid breaks between these so-called split shifts.  We do the same work but we have very different salaries and different unpaid work expectations.   How is this possible?  Or even more so, how is this fair?  Well, unlike this competing airline, Jazz is a unionized workplace and the union has bargained a collective agreement on its members’ behalf.  So I’m not 100% happy about my hours, and yes I want my reps. to bargain for increased job stability for me, but I do feel a whole lot better knowing that my union is fighting to protect me from working conditions that companies want in order to cut costs at my expense.  I’m reminded back to the Inco/Falconbridge debate, and it’s only recently that I’ve finally started looking at it differently.  Why did we want these mining employees to cut back on what they had fought so hard for, instead of supporting other workers to fight for the same gains?  We divided ourselves instead of supporting each other in the fight for fair working conditions for everyone.

Qu’ont fait les syndicats pour moi?

par Alison Buckner

Je n’ai pas grandi dans une famille pro-syndicat. Ma première exposition aux syndicats est survenue à l’occasion d’une grève chez Inco ou Falconbridge. À l’approche d’un débrayage, on aurait dit que la ville se divisait en deux et que la grève s’immisçait dans toutes les conversations. Je me taisais, le sujet étant trop sensible et l’animosité qu’il inspirait trop forte. Un sujet aussi sensible que le sexe, l’argent et la religion. Lancez une conversation sur l’un de ces sujets; elle sera animée à tout coup. Et à Sudbury, toute conversation sur la grève chez Inco ou Falconbridge devenait animée! Pourquoi? Parce que les gens de Sudbury considèrent que les emplois chez Inco et Falconbridge sont les meilleurs de la place, avec leur salaire élevé, leurs bons avantages sociaux et leurs gros bonus. Alors pourquoi ces travailleurs faisaient-ils la grève? Par cupidité? C’est l’impression que cela pouvait donner.  Mes parents n’avaient pas d’avantages sociaux. Et leur salaire n’approchait pas celui de ces travailleurs. Évidemment, mes parents n’avaient pas droit à une prime liée au prix du nickel. Alors, pourquoi faire la grève quand on a déjà tellement plus que les autres? Je suis convaincue que mes parents auraient volontiers échangé leur salaire et leurs avantages sociaux contre ceux de ces travailleurs. J’ai récemment fait mon entrée sur le marché du travail en devenant représentante du service à la clientèle chez Jazz à l’aéroport YSB. Je savais que ce milieu de travail était syndiqué, mais ça ne me faisait ni chaud ni froid. On nous rappelle souvent que « c’est grâce aux syndicats qu’on a nos fins de semaine ». Vraiment? Parce que je ne fais que ça, moi, travailler les soirs et les fins de semaine. On dit aussi que « les syndicats nous ont donné la semaine de 40 heures ». Encore une fois, ce n’est pas mon cas : comme employée à temps partiel, mon horaire n’est pas garanti du tout. Je fais des semaines de 5 heures et d’autres de 50. Essentiellement, je suis sur appel, alors c’est l’abondance ou la disette, sur tous les quarts possibles, à toutes les heures possibles. La semaine de 40 heures, je ne l’ai jamais connue. D’où ma question : qu’ont fait les syndicats pour moi?  C’est lorsque je sors de la bulle qu’est mon lieu de travail que je constate les avantages d’être syndiquée. Je rencontre des représentants du service à la clientèle d’un autre transporteur aérien. Ils travaillent le soir et les fins de semaine comme moi. Ils n’ont pas d’horaire stable et travaillent sur appel comme moi. Mais je gagne environ 6 $ de plus l’heure qu’eux et j’ai des avantages sociaux qu’eux n’ont pas. Je ne suis pas obligée de travailler des quarts fractionnés ou de prendre une pause non rémunérée de deux heures entre ces soi-disant « quarts fractionnés ». Nous faisons le même boulot, mais nos salaires sont très différents, tout comme ce qu’on nous demande de faire comme travail non rémunéré. Comment ça se fait? Et en quoi est-ce juste? C’est simple : contrairement à ce concurrent, Jazz est un lieu de travail syndiqué et le syndicat a négocié une convention collective au nom de ses membres. Non, je ne suis pas entièrement satisfaite de mes heures de travail et, oui, je demande à mes représentants de me négocier une meilleure stabilité d’emploi, mais je suis très rassurée de savoir que mon syndicat se bat pour me protéger contre les conditions de travail qu’aimeraient nous imposer les compagnies pour réduire leurs coûts à mes dépens. Tout ça me ramène au débat sur Inco/Falconbridge, que j’ai finalement commencé à voir d’un autre œil. Pourquoi demandions-nous à ces mineurs d’abandonner ce pour quoi ils avaient combattu si ardemment, au lieu d’encourager les autres travailleurs à se battre pour obtenir la même chose? Nous nous divisons au lieu de nous encourager les uns les autres afin d’obtenir des conditions de travail équitables pour tous.

 

 

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